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290 [i585] journal
de lui là cause de ce remuement : car la bonne dame en étoit ignorante, comme celle qui croyoit ou qui con-duisoit l'oeuvre, et les mettoit tous en besongné.
Le a d'avril, suivant le mandement du Roy, on commença à garder les portes de Saint-Honoré, Saiut-* Martin, Saint-Denis, et Saint-Antoine, du coté de la ville; et celles de Saint-Jacques, Saint-Germain et Saint-Marceau, du côté de l'Université. Le Roy en-voyoit de jour à autre Chavigny, Courton, Senneterre et d'Arpentis épier la contenance de ceux qui y sont en garde; et y alloit lui-même quelquefois.
Le dimanche 7 d'avril, le Roy scachant qu'Antragues, gouverneur d'Orléans, étoit du party gnisard, y envoya le duc de Montpensier et le marechal d'Aumont, pour faire sortir de la citadelle Antragues; lesquels furent reçus et salués de coups de canon, et obligés de s'en retourner avec* leur artillerie et leur courte honte.
En ce temps, ceux de la Ligue publièrent un livret imprimé à Reims sous le nom de Manifeste, qui finis-soit par ces mots : « Donné à Peronne le dernier jour « de mars 1585. Signé Charles de Bourbon. » Le Roy premier, après eux, publia autre livret titré : Déclaration de la volonté du Roy sur les nouveaux imubles du royaume. Et depuis, le roy de Navarre ayant découvert les desseins des Lorrains et Guisards contre lui et ceux de sa maison, fit publier force avertisse-mens et déclarations.
Le 10 d'avril, le pape Gregoire mourut à Rome. La nouvelle de sa mort arriva à Paris le 18, et le lendemain le cardinal de Joyeuse partit en poste pour Rome. Le cardinal de Vendôme voulut lui faire compagnie ;
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